D’origine d’Oujda, Souad Sbibi est titulaire d’un baccalauréat en
sciences mathématiques en 1997 à El
Aïoun Sidi Mellouk (village situé à 60 km d’Oujda) où elle était parmi
la première promotion de cette branche là-bas. Une fois son baccalauréat en
poche, elle prépare son Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) en Génie
électrique à l’Ecole Supérieure de Technologie d’Oujda où elle était en
première année la seule étudiante fille parmi une promotion de 70 étudiants
garçons.
Boulimique d’études techniques, Souad Sbibi a suivi une deuxième formation
en maintenance des systèmes automatisés pendant une année et a préparé aussi un
diplôme de technicienne en bâtiment et génie civil et elle était parmi les
lauréats de cette branche.
Après ses études pointues, Souad Sbibi a commencé enfin à travailler et
a participé dans un projet de construction d’autoroutes en tant que
technicienne de travaux de chantier. Souad Sbibi a expérimenté des conditions
difficiles comme travailler en plein air, dans la poussière et sous la chaleur, avoir un
contact avec des ouvriers hommes et faire des déplacements fréquents…
C’est à cause justement de toutes ces conditions difficiles, en plus
de la non stabilité de cet emploi, qu’elle
décide de changer de voie du jour au lendemain en passant un concours du
Ministère de la Culture pour occuper le poste de technicienne de son et
d’éclairage et ce depuis 2007 après son admission.
Souad Sbibi a d'abord été affecté à la Maison de la Culture de Sidi
Rahal dans la région de Marrakech, pour devenir ensuite un cadre administratif jusqu’à
nos jours au sein de la Direction Régionale de la Culture à Marrakech. Grâce à
son travail, elle a obtenu récemment sa carte d’artistes spécialité en art
dramatique.
Souad Sbibi nous confie que travailler comme technicienne de son et
d’éclairage dans une salle de théâtre, est aussi pénible que le travail de technicienne de chantier. En effet, elle doit travailler tard le soir et utiliser un
matériel lourd à déplacer comme une échelle ou des projecteurs…Malgré cela,
elle s’en réjouit car elle est passionnée d’art et de culture.
A part la formation continue dont elle peut bénéficier à
l’administration, Souad Sbibi est autodidacte et a suivi plusieurs formations (des
fois payantes) en audiovisuel, en photographie, en reportage et dans le journalisme.
Par ailleurs, lorsqu’elle était encore en poste à Sidi Rahal, Souad Sbibi
s’était inscrite à la Faculté des Lettres Cadi Ayyad de Marrakech pour préparer
une licence professionnelle en études cinématographiques et audiovisuelles
qu’elle a obtenue en 2010.
A côté de son travail administratif actuel à Marrakech, Souad Sbibi
n’a pas cessé de travailler comme technicienne de troupe, mais en freelance.
Elle se déplace souvent en tournée dans
plusieurs villes (comme Tétouan, Ben Guerir, Ait Ourir, Oujda, Tata, Nadour,
Fès, Meknès, Zagora et Kelaat Magouna) avec des troupes de théâtre comme « Le
Club Artistique Marrakech Coumidia » qui
est parmi les plus anciennes troupes de théâtre à Marrakech.
Par ailleurs, Souad Sbibi est passionnée de musique, de sport et de
photographie. Elle a suivi des cours en solfège et joue un peu le violon. En
sport, Souad Sbibi a obtenu il y a longtemps une ceinture noire de Karaté. Elle
consacre un peu de son temps libre aussi au travail associatif. Son travail
photographique reste encore modeste, mais Souad Sbibi a déjà eu l’opportunité
d’exposer dans le cadre des expositions collectives dédiées aux jeunes
photographes ici au Maroc et ailleurs. En effet, grâce à « L’association Ibdaa
pour l’art et la culture » de Ben Guerir, Souad Sbibi a participé à une
exposition de photographie à Gabès en Tunisie en mars 2014 dans le cadre du
premier festival du cinéma de l’environnement.
Energie débordante, intelligence de l’esprit et polyvalence, Souad
Sbibi a toutes les qualités pour accomplir son métier actuel ainsi que les métiers
précédents qu’elle a occupés et encore d’autres métiers. C’est une jeune
femme aux multiples talents dont seul son entourage en a conscience…
*Je tiens à remercier Souad Sbibi, cette petite génie, d'avoir accepté
de partager généreusement avec les lecteurs tous ces détails sur son parcours
professionnel intéressant et je tiens à la remercier aussi pour la photo.